Momento Espírita
Curitiba, 20 de Abril de 2024
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ícone Un poème pour le monde entier

  En ce matin glacé d'hiver, tous les regards étaient tournés vers Washington, la capitale des États-Unis.

  Ce n'était pas juste un simple matin froid d'hiver dans la capitale nord-américaine.

  En ces premières heures du matin, le rituel démocratique qui a débuté il y a plus de deux siècles dans ce pays était renouvelé : l'investiture d'un autre président démocratiquement élu.

  L'apparat, comme il sied à ces événements, était présent, bien que limité par la pandémie, en cette année de 2021.

  Cependant, parmi les politiciens expérimentés, les artistes renommés, les personnes célèbres et les autorités, un jeune visage au regard doux est apparu.

  Elle monte en chaire et sa silhouette élancée, la beauté de son teint noir, impacté par le froid matinal, attire l'attention.

  Âgée d'à peine vingt-deux ans, fraîchement diplômée de la prestigieuse université de Harvard où elle a obtenu un diplôme de sociologie avec mention, elle est venue déclamer un de ses propres poèmes.

  Et Amanda Gorman, la jeune poète, a proclamé au monde :

  Quand le jour arrive, nous nous demandons où pouvons-nous trouver de la lumière dans cette ombre qui n'en finit plus ?

  Nous comblons le fossé car nous savons que, pour faire passer notre futur en premier, nous devons passer outre nos différences. 

  Nous déposons nos armes pour pouvoir se tendre les bras les uns aux autres. 

  Nous ne cherchons la nuisance d'aucun, l'harmonie de tous. 

  Laissons le monde entier, rien de moins, dire que ceci est vrai : 

  que même dans notre deuil, nous grandissons

  que même dans notre douleur, nous espérons

  que même dans notre fatigue, nous essayons

  que nous serons liés à jamais, victorieux. 

  Non pas car nous ne connaîtrons jamais plus la défaite, mais car nous nous ne sèmerons jamais plus la division.

  L'écriture nous enseigne d'envisager que chacun s'assoira sous ses propres vigne et figuier, et que personne ne l'effrayera. 

  Si nous voulons être à la hauteur de notre temps, alors la victoire ne passera pas par la lame, mais par les ponts que nous créons.

  Ses paroles ont résonné dans le monde entier depuis ce parloir.

  Sur les réseaux sociaux, des parties de son discours ont été commentées, transférées, marquées, plus que de tout autre autorité ou artiste prestigieux présent.

  Il en est ainsi lorsque nous écoutons avec notre cœur.

  C'était l'investiture de la fonction la plus puissante au monde. Le président de la nation ayant la plus grande armée du globe.

  Pourtant, Amanda a parlé de paix, de compréhension et d'harmonie.

  Elle nous a invités à déposer nos armes afin de pouvoir embrasser notre prochain.

  Elle nous a rappelé que notre victoire sera dans les ponts que nous construisons et non dans la lame qui peut blesser.

  Ce sont les réflexions que nous devons tous faire.

  Nous vivons une époque d'agitation et de mépris de l'éthique.

  Des jours où nous nous enrichissons sur les douleurs atroces et la tombe de tant de gens.

  Des journées où la violence et la barbarie semblent être les traits dominants du comportement humain.

  Cependant, ne nous laissons pas entraîner par cette minorité bruyante.

  Les méchants sont audacieux, mais ils périront bientôt, car seuls le bien et le beau sont permanents.

  Alors, dans les jours de découragement et de tristesse, écoutons le chant de la jeune poétesse qui nous rappelle que nous ne connaîtrons plus la défaite, car nous ne sèmerons plus la séparation.

Rédaction du Moment Spirite
Le 12.8.2022.

               

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