Il est courant, lorsque l'on voyage dans le sud du Brésil, de trouver de vieilles maisons en bois.

Il ne s'agit pas de maison classée au patrimoine historique, pour quelque raison que ce soit, mais simplement de maisons anciennes.

Le bois vieilli, les tuiles en terre cuite noircies par les intempéries et le passage des années, la peinture quelque peu défraîchie.

Dans certaines d'entre elles, on trouve encore des boîtes vides d'huile de cuisson, ouvertes, accrochées sur les murs avec soin, pleine de fleurs. Comme des vases improvisés qui ont résisté au temps.

Alors que la voiture parcourt les kilomètres, nous observons, ce qui nous amène à réfléchir au nombre d'amours qui ont vécu dans ces vieilles maisons.

Combien de vies ont vu le jour entre ces murs, combien d'enfants ont chanté, joué, crié, s'amusé, couru dans tous les sens, sorti par la porte d'entrée, fait le tour du jardin, et rentré par l'arrière.

Combien de parents ont vu leurs enfants partir, les regardant jusqu'à ce qu'ils disparaissent au détour de la route, de là, de la porte du jardin, en bois aussi.

Des enfants qui ne sont pas revenus à la maison, parce qu'ils sont partis à l'étranger, à la recherche de la gloire. Ou parce qu'ils sont partis pour le monde spirituel, emportés par la mort.

Combien de couples ont vieilli ensemble, voyant le progrès envahir les champs, les routes, le monde.

Combien de drames ont supporté ces murs, qui restent debout, défiant les années qui s'additionnent et se multiplient.

Certaines, quelque peu abandonnées, sont envahies par le lierre qui les enlace, comme pour retenir tout l'amour qui y a été vécu, tous les rires et les joies qui y ont été partagés.

Il reste le bois, recouvert de verdure qui s'empare de plus en plus de l'espace, comme pour dire : Si personne ne vit plus ici, je vais m'approprier de cette demeure.

Ou peut-être parce que en découvrant la richesse des vies encore présentes, elle souhaite s'en nourrir et préserver ces vibrations si heureuses parmi les branches qui s'étendent.

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Les vieilles maisons.

En les regardant, nous réfléchissons à la façon dont nous sommes parfois stressés, préoccupés, par tant de petites choses sans importance.

Nous nous disputons, nous nous brouillons, parce que nous voulions imposer nos volontés. Nous discutons, parce que le tableau devrait être accroché à cet endroit et non pas là.

Nous créons une atmosphère tendue, parce que nous ne sommes pas d'accord avec la couleur que les autres ont choisi pour la peinture de notre maison.

Nous pleurons parce que canapé du salon a été taché, la fine porcelaine ou un vase s'est cassé.

Et pourtant, la vie passe si vite. Et tout ce qui est matériel et pour lequel nous nous engageons, reste ici.

Quelqu'un après notre départ, s'occupera de cet héritage et le modifiera à sa guise.

Il veillera à sa conservation ou le transmettra à quelqu'un d'autre, ou encore, l'abandonnera.

En réalité, nous n'avons peut-être pas à qui léguer tout ce que, jalousement nous gardons, et dont nous ne faisons même pas bon usage, pour ne pas l'user, pour ne pas le ternir.

Pensons-y et apprenons à profiter des biens matériels que la Divinité nous permet de posséder.

Ils sont là pour nous donner du plaisir, du confort, de la protection.

Et vraiment, nous devons nous efforcer à amasser des trésors de l'âme, les seuls que nous emporterons avec nous, lorsque la morte viendra nous inviter à entrer dans la Spiritualité, encore une fois...

Pensons-y, tout de suite.

Rédaction du Moment Spirite
Disponible sur le CD Momento Espírita, vol.34
et dans l'Agenda Momento Espírita, année 2019.
Le 22.8.2025