L'historien et philosophe grec Plutarque disait que la peinture devait être une poésie silencieuse et la poésie, une peinture qui parle.

L'artiste est quelqu'un qui transcende son humanité, respirant des airs que le commun des mortels ne peut percevoir.

C'est pourquoi il est si incompris, dépassant son temps et son espace.

Lorsqu'il est tourné vers la véritable essence de l'art, qui est le beau manifestant le bon, il produit des œuvres d'une essence extraordinaire.

L'un des plus grands peintres à l'imagination riche fut l'Allemand Albrecht Dürer. Dès son plus jeune âge, il fit preuve de son talent et produisit des tableaux d'une beauté sublime.

En représentant L'Adoration des Mages, il démontra sa remarquable attention aux détails. Les visages des personnages transmettent une gamme d'émotions, allant de la sérénité de Marie à l'admiration des visiteurs.

Tout comme son Jésus parmi les docteurs, il continue de nous fasciner à chaque nouvelle contemplation, nous permettant de redécouvrir des significations dans les moindres détails.

Deux ans avant sa mort, le peintre fit des croquis des quatre évangélistes. Il retouchait et retouchait, se sentant impuissant à exprimer l'idéal qu'il imaginait.

Attristé, il alla à la fenêtre et se mit à contempler la lumière qui projetait sa clarté sur les monuments et les flèches aiguës des cathédrales de Nuremberg.

Une supplication jaillit de son âme au Seigneur de l'Univers : Tu as permis aux hommes de transformer des pierres en constructions harmonieuses, aux lignes majestueuses.

Permets-moi de transporter sur la toile ce que je porte dans mon âme.

Alors, ses yeux se tournèrent vers l'église de Saint-Sébald, située en face de la mairie.

Il la vit devenir rouge comme du feu. Des nuages bleus formèrent un fond sur lequel se dessinaient les figures imposantes des quatre apôtres.

Il fut émerveillé : c'étaient les visages qu'il cherchait à reproduire dans ses croquis.

Il retourna à ses pinceaux et peignit les quatre apôtres, sa dernière œuvre.

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Il est courant que les artistes se réfèrent à des intuitions, à des idées qui leur viennent soudainement et qui leur permettent de produire des œuvres d'une rare beauté.

Cela s'appelle l'inspiration, le produit de visions ou d'auditions d'une autre dimension, ou de suggestions soufflées par des amis de l'au-delà.

C'est ainsi que nous trouvons sur Terre des reproductions magnifiques qui attirent notre regard pendant des heures devant certains tableaux.

Nous sommes enchantés par les couleurs, par les détails infimes comme les plis du manteau d'un personnage, les cheveux descendant sur les épaules, fil par fil, les rides de la main d'une personne âgée.

Il est important de savoir que nous pouvons tous avoir ces inspirations.

Lorsque nous sommes en phase avec le bien, nous pouvons capter l'idée généreuse de rechercher quelqu'un que nous n'avons pas vu depuis longtemps, pour le découvrir dans le besoin.

Ou d'ouvrir un certain livre pour y trouver une phrase, un paragraphe qui répond à nos questions intimes de longue date.

C'est quelque chose de semblable à une légère brise qui allume la flamme de l'imagination, nous stimulant à réaliser quelque chose de bon, de beau, d'utile.

Nous pouvons nous servir de cette étincelle pour trouver une solution innovante à un vieux problème.

Soyons attentifs à ces inspirations, la plupart venant des êtres qui nous aiment et qui, de la Spiritualité, nous insufflent leurs airs de beauté et de bonté.

Rédaction du Moment Spirite, basée sur le chap.
Albrecht Dürer, du livre Grandes vultos da Humanidade,
 de Sylvio Brito Soares, éd. FEB.
Le 12.9.2025